jeudi 11 octobre 2007

Puanteur ou doux parfum ?




Le nez dans le caca...


A proximité d’un terrier habité, on peut suivre les « coulées », c’est à dire les petits chemins piétinés où les blaireaux ont l’habitude de passer. On peut alors trouver une placette au sol dégagé et creusé de petits entonnoirs ; certains trous contiennent des crottes, souvent molles et difformes, qui ne sont jamais recouvertes de terre. Le blaireau est très propre : pour faire caca, il va sur le pot ! Plus scientifiquement, on nomme cela des « latrines ».
Comme chez beaucoup de mammifères, les excréments servent à marquer le territoire ; les laissées communiquent en effet l’identité olfactive de chaque membre du clan aux blaireaux étrangers en maraude (Ce grâce à un liquide provenant des glandes anales). Ainsi, les trois-quarts des latrines établissent en fait des limites de territoire, le reste se situant à proximité des terriers. Même si les cris et autres grognements, ainsi que le masque noir et blanc (bien visible dans l’obscurité) jouent un rôle dans la reconnaissance individuelle, l’odorat reste le sens prédominant chez les blaireaux.

Ceux-ci possèdent à cet effet des glandes odorantes spéciales à la base de leur queue, et également entre leurs doigts ; afin de signaler leur présence ou de souder les liens familiaux, les mustélidés griffent les troncs d’arbres et s’imprègnent mutuellement de leur parfum lors de rigolotes séances de « fesses à fesses ».

Comment ça ?! Un puant !

Ah, la culture télé… Les enfants confondent souvent le blaireau, ou le putois, avec une héroïne de dessins animés, une cousine américaine connue sous le vrai nom de moufette (ou « sconse »). Oui, c’est bien elle qui asperge ses prédateurs d’un gaz puant, produit de ses glandes anales… Un parfum de scandale… Un truc qui fouette grave… Bref, une odeur soufrée fortement nauséabonde, genre concentré d’œufs pourris, qui est vraiment très dissuasive !


Dans la nature, le doux parfum du blaireau n’est pas facilement décelable par l’homme. Sir Badger, en vrai gentleman civilisé, aime d’ailleurs la propreté ; son terrier ne ressemble guère à celui occupé par un certain canidé rouquin… C’est lui qui sent le fauve… Le renard ! L’odeur de son urine est caractéristique. Et Goupil a en plus la fâcheuse habitude de laisser des restes de nourriture dans les parages du terrier, surtout lorsqu’il y a des renardeaux.

merci à l'auteur de ce site : http://www.coulmes.net/traces.html

Aucun commentaire: