mercredi 5 décembre 2007

Pour les longues soirées d'hiver au terrier...


ARKive
Un site excellent de nos amis anglais, passionnés par leur « badger » et la nature en général

plein de superbes images de blaireaux
http://www.arkive.org/species/ARK/mammals/Meles_meles/
http://www.arkive.org/species/ARK/mammals/Meles_meles/more_moving_images.html


Badger, star sur Youtube !

NB : les fans reconnaîtront la musique du Seigneur des anneaux

(JRR Tolkien/P. Jackson)
Les hobbits existent !
http://www.youtube.com/watch?v=7zyqr726lRA&feature=related

Super mignon...
Un blaireautin joue avec un loutron !!
http://www.youtube.com/watch?v=TwbVQetLqfM&mode=related&search=

Grattouilles et papouilles offertes par le WildLife TRUST

(avec commentaires, en anglais !)
http://www.youtube.com/watch?v=5EXkU6Xxuv4&feature=related

Dans le jardin (c'est pas en France !)

http://www.youtube.com/watch?v=q-oxZF7uX0s

un affût nocturne
http://www.youtube.com/watch?v=NxzpTEnHhrU&feature=related

mardi 27 novembre 2007

Blaireaux sur la toile

Emmanuel DO LINH SAN : ce jeune chercheur suisse est spécialiste de la biologie et de l’écologie du blaireau. http://www.unil.ch/webdav/site/svsn/shared/DoLinhSan.pdf

Il est l’auteur de deux monographies passionnantes :
"Le blaireau d’Eurasie" LES SENTIERS DU NATURALISTE éditions Delachaux et Niestlé
"le blaireau" Editions EVEIL NATURE


Robert HAINARD : naturaliste expert en bêtes de tous poils, « chasseur au crayon », graveur, sculpteur, philosophe, créateur de vocations… Voici son ouvrage de référence : « Mammifères sauvages d’Europe » chez Delachaux et Niestlé Edition Delachaux et niestlé : http://www.delachauxetniestle.com/

Le site officiel de la fondation Hainard : http://www.hainard.ch/





Pierre DEOM et son célèbre journal « La hulotte » (le journal le plus lu dans les terriers) « le village des blaireau », article paru dans le n°26
http://www.lahulotte.fr/

La FCPN (Fédération des clubs Connaître et Protéger la Nature) édite un fascicule donnant des conseils pour partir à l’affût du blaireau. Et en plus, c’est pas cher !
"Une nuit chez les Blaireaux" http://www.fcpn.org/publications_nature/Mammi/ct_affut_blaireau


Un DVD : collection Nos voisins sauvages : « Le blaireau : Le terrassier de la nuit » film de R. Luchès, Beta production, 52 min., 1999


La revue suisse La salamandre n°167 « Le grand terrier » : superbes illustrations…http://www.salamandre.ch/3b.php?IDrecord=1748&IDpage=8



Une étude sur le blaireau par Loire nature (pdf) :


Quelques fiches sur Internet (merci à leurs auteurs) :
http://www.univers-nature.com/dossiers/blaireau.html (complète avec enregistrement sonore) http://perso.orange.fr/faune/pages/mammiferes/blaireau.htmhttp://passion.mammiferes.perso.cegetel.net/blaireau.htmhttp://www.zoogeo.ulg.ac.be/blaireau-main.htm (en Wallonie, une fois)
« L’Alpe Buissonnière », le blog d’un chasseur… d’images !
http://blogphotonature.canalblog.com/archives/blaireaux/index.html
les traces d’animaux :
http://www.coulmes.net/traces.html


Chasse, piégeage et déterrage :

« Une belle journée de Vénerie sous terre » (pour se faire un avis… âmes sensibles s’abstenir)http://parlonschasse.com/posts1424-0.html&postdays=0&postorder=asc&highlight=

Le Rassemblement Anti-chasse contre le déterrage

10/07/2007 - Même en été, le déterrage des blaireaux continue !Le déterrage est une chasse ignoble, où le blaireau est extrait du terrier avec des pinces qu'on lui plante dans le nez ! Même relâché "avec les honneurs", il est sérieusement blessé et a peu de chance de survivre. Et les petits suivront... Lire l'article de Sud Ouest http://www.antichasse.com/News/Antichasse/Articles/SudOuest10jui2007.jpg


Un débat sur le concours de déterrage de blaireaux (blog)
http://auvergne.blognaute.fr/index.php?2006/05/27/136-peut-on-deterrer-les-blaireaux



Associations de protection des mammifères

Le CPN Brabant relaye une cyberaction : http://forum.cpnbrabant.be/viewtopic.php?t=364

France Nature Environnement (FNE) « LE BLAIREAU ET L’HOMME Pour une cohabitation pacifique » (pdf) http://www.fne.asso.fr/GP/publications/blaireau_cohabitation.pdf

« Blaireaux, le cri d’alerte d’une naturaliste » : Après avoir vécu des heures sombres dans les années 80, le blaireau est aujourd'hui encore trop chassé, notamment par le déterrage. L’article de « 24 H dans l’Oise » : http://www.antichasse.com/News/Antichasse/Articles/AlerteBlaireau.jpg


« Meles » est une association picarde qui agit pour la connaissance et la protection du blaireau. Elle organise des conférences et une projection d'un film. Contact : Virginie Boyaval virginiebadger@aol.com


La ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non chasseurs

Le blaireau nuisible ? « Chasseurs et piégeurs accusent le blaireau de commettre des dégâts. En vérité, les dommages aux cultures sont peu importants. Les dégâts que le blaireau peut faire dans les cultures ne sont gênants que très localement et ils portent principalement sur le maïs, le blé, l’avoine et la vigne... Les méthodes préventives sont efficaces. “La méthode préventive apparaît être la meilleure pour éviter les dégâts... La pose d’un fil électrique à 15 cm du sol a fait la preuve de son efficacité.” (Bulletin de l’O.N.C.F.S). Une cordelette enduite de répulsif tendue à 15 cm du sol avant la période prévisible des dégâts joue le même rôle. Les terriers susceptibles d’entraîner des affaissements de terrain ne sont gênants que s’ils sont creusés au bas de digues. Il suffit d’en faire fuir l’occupant en y introduisant des chiffons imbibés d’un répulsif et de reboucher. (Sources R.O.C.) »


La SFEPM (société française pour l’étude et la protection des mammifères) : http://www.sfepm.org/index.htm

L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) « Ces animaux qui ne dérange pas tout le monde » http://www.aspas-nature.org/index.php?option=com_content&task=view&id=79&Itemid=4

FERUS L’association de protection des grands prédateurs (ours, loup, lynx…)

Chez nos amis anglais : BADGER TRUST : http://www.badger.org.uk/Content/Home.asp


Pour les enfants

Des travaux d’élèves avec illustrations, c’est mignon (merci à eux, et à leurs enseignants)
http://www.ac-grenoble.fr/ecole/monthion/foret/blaireau.htm



Note concernant les illustrations de ce blog

« A vot’ bon cœur, messieurs, dames… » Veuillez ne pas m’en vouloir, amis photographes naturalistes, je me suis permis de grappiller comme un malpropre sur la toile afin d’illustrer mon article, sans votre accord. C’est vilain, je sais, mais c’est pour servir la cause des blaireaux... SVP, si vous reconnaissez l’une de vos photos ou dessins et que vous souhaitez que vos droits d’auteurs soient reconnus (ce qui est bien normal !) ou que je retire le document, merci de m’écrire.

Comment s'inviter chez les blaireaux : l'affût


Y'a vraiment rien à la télé ? Passez une nuit chez les blaireaux...

Naturellement, préférez la chasse aux images, enivrez-vous d’instants magiques, intenses, faites-vous de merveilleux souvenirs… Ceux qui possèdent quelques talents pourront également essayer de mettre en boîte (argentique ou numérique) le farouche animal ou, suivant la piste du maître es bêtes, Robert Hainard, pratiquer la « chasse au crayon »… Voici, l’air de rien, quelques petits conseils pour s’inviter à l’improviste chez nos meilleurs amis. Ou comment mettre toutes les chances de son côté pour réussir un affût au blaireau.

Un affût, ça se prépare ! Aucune chance si on y va au pif (car, on l’a vu, celui du blaireau est bien plus aiguisé que le nôtre). Un bon repérage s’impose... Il vous faudra trouver le meilleur endroit où vous installer confortablement le soir venu, et pour cela avoir localisé précisément un terrier habité par le tesson et sa famille. Explorez donc votre coin de campagne favori et localisez sur une carte au 1/25000 quelques villages de blaireaux. Cette découverte peut se faire en famille, c’est un but pour de belles randonnées naturalistes ; jumelles autour du cou, vous vivrez peut être une rencontre avec un écureuil, un pic épeiche, un renard en vadrouille, un chevreuil bondissant… ou profiterez simplement des premières fleurs des bois et des chants d’oiseaux au printemps.

Ca y est, votre choix est arrêté sur un site ? S’il s’agit d’un terrain privé, pensez à avertir le propriétaire de votre présence, afin d’éviter quelques désagréments… L’endroit doit être accessible à pied. Si vous utilisez la voiture, prévoyez de garer votre véhicule à un petit kilomètre, de manière à faire une marche d’approche la plus discrète qui soit. En bon « trappeur », vous être maintenant certain de la présence régulière du compère blaireau : coulées, terrier visiblement occupé, empreinte identifiée… Préférez un terrier qui ne possède pas trop d’entrées, dans un site environné d’un sous-bois clair, de façon à profiter d’une vue dégagée… A quelques mètres de la gueule, un tronc d’arbre à l’air idéal pour faire un dossier confortable, parfait. Les casse-cou pourront s’installer en hauteur dans un arbre, leur odeur n’en sera que moins discernable par les méfiants mustélidés !

Il est toujours possible d’aller affûter « les mains dans les poches »… Cependant, une petite préparation matérielle vous aidera à réussir votre soirée. Tout d’abord, l’habillage : déguisez vous en tronc d’arbre ! Choisissez des vêtements qui ne craignent rien, d’une couleur vous assurant un certain mimétisme dans la nature, amples et confortables, et qui ne font pas de bruit… (Evitez absolument certains tissus synthétiques, genre K-Way, qui pourrait vous jouer un vilain tour si vous bougez!) Et pensez à vous habiller chaudement, car il vous faudra rester immobile longtemps…

Voici l’équipement de base du parfait mammalogiste : carnet, crayon, paire de jumelles et lampe torche. Un petit coussin ou un siège pliable, voire une couverture, peuvent vous faire gagner un peu de confort et donc d’éviter des mouvements d’aisance. Une paire de jumelles est utile, surtout lors des longues journées d’été, car les blaireaux sortent alors avant le crépuscule, et l’on peut profiter d’encore un peu de lumière pour faire des observations passionnantes. Préférez un modèle lumineux et peu encombrant, des 7 x 42 par exemple. La lampe doit être d’intensité moyenne ; on peut éclairer les blaireaux dans les bois, j’en ai fait l’expérience, la lumière ne les dérange pas, beaucoup moins qu’un bruit soudain ou qu’une odeur inhabituelle.


Le grand soir !

Prévoyez d’arriver à votre poste d’affût environ 1 heure avant le coucher du soleil, et 2 heures en été. Avant de partir, prévenez quelqu’un et dites où vous allez exactement, on ne sait jamais ! Conseils qui paraissent évident, bannissez le tabac (les animaux associent l’odeur de la fumée à celle de l’homme, et de très loin !), pensez à éteindre le portable et… oubliez de vous parfumer ! Pour cette soirée mondaine, vous verrez, les blaireaux ne vous en tiendront pas rigueur, au contraire !

C’est le moment de mettre en pratique quelques ruses de sioux : votre itinéraire étant bien repéré, faites une entrée la plus discrète possible. Evitez surtout de passer juste devant les gueules, vous réduiriez à néant toute chance d’apercevoir l’animal. « Prenez le vent », en humectant votre doigt pour connaître sa direction, et placez vous en conséquence, de manière à ce que les blaireaux ne perçoivent pas votre odeur. Installez vous confortablement, puis… transformez vous en statue ! Yeux et oreilles en alerte, faites preuve de la plus grande patience…


Séquence… émotion !

Là ! Une tête noire et blanche bouge, vous entendez renifler… Maître Tasson pointe enfin le bout de son museau, c’est le moment où il est le plus circonspect… Gardez votre sang froid, il ne faut pas bouger d’un poil et ne faire aucun bruit. Le moment est si intense qu’on se demande si on a encore le droit de respirer… Carpe Diem ! Observez… Laissez le blaireau commencer son petit manège, gratouilles, ménage… avant de se décider à partir le long de ses petits chemins pour trouver à manger. Des congénères peuvent le rejoindre ; avec de la chance, vous pourrez même avoir droit aux batifolages des blaireautins de l’année !

Pour profitez des jumelles ou allumer la lampe torche, pas d’affolement… Ayez des gestes d’une extrême lenteur, et tout se passera bien. Le blaireau n’a pas une bonne vue, souvenez vous. S’il vient vers vous, il se peut même qu’il se retrouve contre vos chaussures ! Rassurez vous, il ne vous attaquera jamais. Si malheureusement vous êtes repéré (arrgh, ces fourmis dans les jambes !), le méfiant animal rentrera vivement au terrier… Mais l’affût n’est pas pour autant fini. Restez calme, attendez… Il y a encore une chance qu’il remette le nez dehors, dès qu’il sera rassuré. Et que le spectacle continue un petit moment…

Finalement, nos compères se sont éloignés et il fait noir, et froid. Il est temps de rentrer… Quitter votre affût avec autant de discrétion que lors de votre arrivée. Il se peut aussi que vous ayez attendu plus d’une heure sans voir un seul blaireau… Vous rentrez bredouille à la maison. Le mustélidé a été plus rusé que vous, il a du vous entendre venir avec vos gros sabots ! Peu importe, ne vous découragez pas, recommencez une autre nuit… Il peut s’avérer utile de débuter avec un naturaliste expérimenté mais, par expérience, on augmente ses chances si on est seul (les humains sont terriblement bavards !). Essayez peut être devant une autre gueule (on est jamais certain de la fréquentation des terriers, et ceux-ci comportent de nombreuses entrées) ou faites un nouveau repérage pour un prochain affût. Un jour, vous finirez bien par les voir, ces satanés blaireaux !

Bonne chance, et bonnes observations…




Des blaireaux et des hommes

D’ennemis naturels, il ne lui en reste plus beaucoup dans nos campagnes ! Ours bruns, loups, lynx, hiboux grand duc ? Disparus, exterminés depuis belle lurette… Mais le blaireau a toujours eu à redouter le plus dangereux de tous les prédateurs : Homo sapiens (soi disant), l’homme ! Ces dernières années, j’en ai vu des terriers comblés avec des pierres et des branches. J’ai même trouvé encore en 2002 une bouteille vide d’un produit toxique devant un terrier… Bêtise ou ignorance ?


Les blaireaux ont malheureusement fait les frais de la destruction systématique des renards jusque dans les années 1980, afin d’éradiquer la rage, qu’ils disaient… Les « puants » crevaient atrocement au fond de leurs trous, empoisonnés par un gaz suffocant introduit dans les terriers (La chloropicrine, un des « gaz de combat » utilisés sur les champs de bataille durant la première guerre mondiale). Cette pratique est – théoriquement - interdite aujourd’hui, et on a mis au point, contre la rage, une technique de vaccination orale des renards.

Le blaireau est considéré comme gibier dans de nombreux pays européens, dont la France, alors qu’il est déjà protégé ailleurs, en Angleterre et en Belgique, notamment. Et ce statut de gibier, c’est déjà un progrès… Il a été en effet retiré de la liste des « nuisibles » (Nuisibles à qui ? On se le demande…), cela mettant normalement fin au piégeage, au gazage et au rebouchage systématique des terriers. Malheureusement, le blaireau a pratiquement disparu de certaines régions.

En 2007, la loi française autorise toujours le tir des blaireaux (de jour ? un nocturne ?!…), ainsi que le « déterrage »… Sous la pression d’un certain lobby, et par manque d’études scientifiques sur notre animal, certaines préfectures envisagent permettre de nouveau le piégeage « au collet », ce qui pourrait être catastrophique pour des populations qui se remettent à peine des précédentes destructions !

Dans certains départements, le déterrage des blaireaux est permis par la loi… La « vénerie sous terre » (c’est le nom de cette noble chasse) se pratique toute l’année, y compris en période de gestation des femelles, à grand renfort de pioches, de pelles, de chiens excités et de crochets spéciaux pour attraper la sale bête dans son trou, ah, ah… Les adeptes de ce « sport » viril et sanguinolent peuvent même participer à un championnat de France ! Rien ne vaut le plaisir d’une bonne partie de rigolade entre copains… (C’est vrai qu’on doit bien s’amuser, non ?). En plein XXIième siècle, on croit rêver…






« La chasse, c’est naturel »

Voilà un slogan qui sonne faux aujourd’hui. Certes, la chasse est naturelle pour les animaux et… les hommes de la préhistoire ! Nos ancêtres étaient de redoutables chasseurs. Les proies qu’ils tuaient assuraient leur subsistance. Pendant des milliers d’années, la survie des clans humains a été liée à la chasse (et à la cueillette !). Tout dans l’animal tué était utilisé : chair, os et bois de cervidés, poils et peaux… Comme les rares peuples chasseurs-cueilleurs survivant encore sur notre planète (pour combien de temps ?), ces hommes savaient gérer leurs ressources et avaient du respect pour les animaux. Au point qu’ils les considéraient certainement comme des divinités, représentées dans l’art pariétal, comme à Lascaux.

La chasse d’aujourd’hui, activité sportive ou de loisirs, n’a plus grand chose à voir avec cet esprit. La différence entre le « bon chasseur » et le « mauvais chasseur » ? Peut être… l’ignorance, la bêtise, la cruauté, l’esprit de destruction. Alors oui, au paléolithique, une peau de blaireau pouvait faire un carquois original, ou une coiffe de chaman du plus bel effet… Au moyen âge encore, il faisait faim et le blaireau a souvent dû être au menu du pauvre charbonnier braconnant sur les terres du seigneur… Et les poils de blaireaux ont été à l’origine, jusqu’au milieu du 20e siècle, d’une industrie du pinceau de précision et de la fameuse brosse à barbe, qui porte encore son nom… Les poils synthétiques font aujourd’hui bien l’affaire !
A l’heure où tout le monde se soucie de la « préservation de la biodiversité », commençons par sauver nos pandas à nous ! Protégeons enfin ce qui nous reste de petits carnivores sauvages : blaireau, mais aussi belette, fouine, hermine, putois, et le malin renard… Comme les grands prédateurs (ours, loup, lynx…) et les rapaces, ils ont leur place dans l’équilibre naturel, et n’ont pas besoin d’être « régulés » pour d’obscurs intérêts cynégétiques. Le blaireau devrait être protégé par la loi en Europe et en France, et vite ! Dans certaines régions, il est en danger d’extinction. Laissons le vivre en paix… Les animaux sont l’âme de nos campagnes, et méritent notre plus grand respect.



Automobilistes… Levez le pied !

A la campagne, faites aussi attention sur la route… Evitez de rouler comme des dingues en voiture, surtout la nuit ! D’abord parce c’est interdit, et puis, on a si vite fait d’écrabouiller un pauvre blaireau qui n’a pas bien regardé avant de traverser (personne ne leur apprend le passage piétons, c’est bête, hein !) Sans compter les chouettes, hérissons, écureuils, renards ou… sangliers (ce qui peut être carrément plus grave, pour la voiture et le conducteur !) Pour les blaireaux, la route est une cause de mortalité importante, surtout chez les jeunes en phase de dispersion. Un conseil, faites comme moi, roulez doucement la nuit et essayez d’apercevoir des bêtes à la lumière des phares… Vous serez surpris, un blaireau, ça trotte vite !


Ca mange quoi, un blaireau?




Noctambules dans la forêt



Animal nocturne, le blaireau, fidèle à ses petites habitudes, sort de sa cachette à la nuit tombante, souvent vers la même heure (entre huit et neuf heure du soir, juste après le premier hululement de sa voisine d’au-dessus, la chouette hulotte). Il est toujours très prudent ! Il commence par mettre juste le museau dehors et va longuement flairer son environnement familier… A la moindre odeur suspecte de prédateur, ou au moindre bruit inhabituel, hop, il retourne à l’abri du terrier, attendant patiemment que le danger soit passé.

R.A.S. Alors, il sort tranquillement, pour vaquer à ses activités favorites. Tout d’abord, le bonhomme fait un brin de toilette : une rituelle (et cocasse !) séance de grattouilles, calé sur son popotin, ventre en l’air, histoire d’enlever la terre de son pelage et d’embêter un peu les puces. Et puis, la faim se faisant sentir, il part à la chasse…




A la chasse ?



Un bien grand mot pour le blaireau. Bien que classé dans les Carnivores, le blaireau n’est pas le terrible carnassier que d’aucuns se plaisent à imaginer… C’est à dire qu’il « chasse » principalement… les vers de terre, les escargots et les champignons ! En effet, si l’animal possède une ouie très fine, ce qui lui permet de repérer des proies enfouies (il entend les ultrasons), sa vue est par contre assez médiocre ; il ne distingue en effet que les mouvements brusques et les contrastes… Disons, en vérité, qu’il est myope comme une taupe !



L’organe indispensable : le nez ! Il repère ses mets préférés grâce à un odorat hyper développé (estimé par les chercheurs 800 fois plus fin que le nôtre, pauvres humains !) Animal fouisseur, le mustélidé cherche sa nourriture en grattant la terre et le bois mort de ses longues griffes, la truffe en alerte maximale... La nuit, on peut l’entendre fouiller bruyamment dans les feuilles mortes, ou détruire consciencieusement une souche pourrie afin d’atteindre les grosses larves dont il raffole.



Maître Blaireau engloutit par dizaines les délicieux lombrics ; des études scientifiques ont montré que près de la moitié de l’alimentation du blaireau, en poids, se compose uniquement de vers de terre ! Mais pas seulement, son alimentation est en fait extrêmement variée. Le blaireau est un opportuniste qui va avaler tout ce qui lui tombe sous le pif ; limaces, escargots, gros vers blancs et autres bestioles du genre.


Protégé par son épaisse fourrure, il s’attaque aux nids de fourmis ou de bourdons, sans craindre les piqûres, et se régale de larves juteuses. On sait qu’il raffole du miel (un vrai petit ours, je vous dis !) En saison, il se délecte de fruits mûrs, comme des pommes, cerises, baies de sureau, mûres, etc. J’ai observé qu’il adore les cornouilles. Les fruits secs font aussi son affaire (noix, châtaignes…) ainsi que des racines ou quelques délicieux champignons.



L’occasion fait le larron !


Il aura vite fait de croquer une portée de campagnols ou des lapereaux bien grassouillets, une taupe malchanceuse, des œufs pondus au sol, une grenouille, un serpent (Il ne craindrait pas la morsure de vipère…) et même un jeune hérisson (que le blaireau attaque par le ventre, parce que les épines dans le nez, ça fait rudement mal). Un tantinet charognard, il ne dédaigne pas un cadavre à l’occasion.



Allez, pour être honnête, reconnaissons que ce vilain gourmand chipe parfois quelques épis de maïs laiteux ou se gave des bons gros raisins de l’agriculteur du coin ! Rien de bien grave, les « dégâts » restent acceptables (les sangliers font bien pire). Le blaireau est un pacifique omnivore, et non le terrible assassin de faisans ou de lapins qu’on se plait à décrire… Alors, d’où lui vient cette réputation de « nuisible » ? Qui veut la peau du blaireau ?



Blaireautin deviendra grand…


Grand nettoyage de printemps

Dès mars et avril, les beaux jours reviennent, les blaireaux reprennent leurs activités. En général, ça commence par un grand ménage ; on recreuse d’anciennes galeries, on nettoie les chambres, on sort les poubelles, on change la literie, pardon, la litière… En effet, pour faire leur lit, les blaireaux ramènent des herbes sèches dans leur terrier, à reculons, le foin coincé sous le menton. C’est qu’on aime le confort, chez ces bêtes là ! Allez jeter un œil… A l’occasion, on trouve quelquefois dans les encombrants le crâne de l’arrière grand père, mort au fond d’une galerie l’année d’avant.

L'amour, façon blaireau !

Blaireaux et blairelles « se séduisent » toute l’année, avec cependant trois périodes plus intensément consacrées aux ébats amoureux : février, juillet et octobre. Particularité chez cette espèce, après les accouplements (parfois avec des mâles différents) et une fois les ovules fécondés dans le corps de la femelle, le développement des embryons est interrompu ; cette « ovo implantation différée » (dans le langage scientifique) reporte la naissance des 2 à 5 petits à février de l’année suivante. Conséquence, les blaireautins d’une même portée peuvent avoir des pères différents !


A la fin de l’hiver, dans le secret du terrier, les blairelles mettent au monde leurs bébés. Abrités dans leur nid de foin, nourris au bon lait maternel, les petits monstres oseront bientôt s’aventurer devant le terrier principal, lors des belles nuits de mai et juin. C’est l’âge des premières galipettes, bagarres (pour rire) et autres gratouilles mutuelles… Ensuite, l’apprentissage de la vie se poursuit, à l’école de la forêt. Durant l’été, les jeux des blaireautins imitent ce qu’un jour il faudra bien savoir faire comme les grands : creuser, gratter, aménager le terrier, amener de la litière d’herbes sèches, se méfier des prédateurs, apprendre à se nourrir seul… Les blaireaux sont adultes vers l’âge de 2 ans. Un jour, ils élèverons à leur tour des petits blaireautins.

jeudi 11 octobre 2007

Mini patte d’ours, et autres indices...



"Elémentaire, mon cher Watson"

Pour le naturaliste, trouver des latrines représente un indice de présence important, signe quasi certain de l’occupation du terrier le plus proche, surtout si, en plus, il y a eu un remue-ménage évident devant certaines gueules (par exemple, du sable récemment projeté sur les plantes), de nombreuses coulées bien marquées, de la terre retournée et grattée, des griffures sur les arbres (jusqu’à une hauteur d’ 1 m. 50 environ) ou encore, une trouvaille… une touffe de poils tricolores accrochée à un fil barbelé !



En détective averti, le « blaireaulogue » va bien sûr rechercher les empreintes de pattes dans la boue ou le sable… Elles sont caractéristiques ; une forme de petite main, avec 5 doigts et des griffes souvent marquées (sur la patte antérieure, surtout). On dirait une petite patte d’ours… D’ailleurs le blaireau est presque plantigrade, c’est à dire que, comme chez l’ours ou l’homme, toute la plante des pieds repose parfois sur le sol lorsqu’il se déplace. Mais cela reste exceptionnel, lors d’une marche vraiment tranquille, car l’animal peut aussi trotter ou galoper. Si le blaireau saute rarement, il est capable cependant de grimper aux arbres jusqu’à une hauteur de 5 mètres environ, et il sait bien nager. Une fois l’empreinte identifiée, plus de doute possible, le terrier est habité !





L’hiver viendra, les gars,…

Hé non, les blaireaux n’hibernent pas ! La marmotte, le muscardin, le loir ou les chauves-souris s’endorment profondément, passant à une sorte de vie ralentie pendant les mois d’hiver. On constate chez ces animaux un ralentissement du rythme cardiaque et une baisse sévère de la température corporelle. Ce n’est pas tout à fait le cas de nos amis mustélidés...

Ayant accumulé des réserves de graisse en mangeant comme des goinfres pendant l’automne, ils passent les longues soirées d’hiver au chaud, sans quitter leurs pantoufles, à flemmarder dans la paille et à ronfler au plus profond de leur terrier douillet (« Home sweet home », comme disent nos amis d’outre-Manche). Mais lorsqu’une furieuse envie de faire pipi leur prend, ils leur arrive fréquemment de sortir se dégourdir les pattes en plein mois de janvier ; c’est ainsi qu’il m’est arrivé plusieurs fois de suivre une piste de blaireau… dans la neige !



Puanteur ou doux parfum ?




Le nez dans le caca...


A proximité d’un terrier habité, on peut suivre les « coulées », c’est à dire les petits chemins piétinés où les blaireaux ont l’habitude de passer. On peut alors trouver une placette au sol dégagé et creusé de petits entonnoirs ; certains trous contiennent des crottes, souvent molles et difformes, qui ne sont jamais recouvertes de terre. Le blaireau est très propre : pour faire caca, il va sur le pot ! Plus scientifiquement, on nomme cela des « latrines ».
Comme chez beaucoup de mammifères, les excréments servent à marquer le territoire ; les laissées communiquent en effet l’identité olfactive de chaque membre du clan aux blaireaux étrangers en maraude (Ce grâce à un liquide provenant des glandes anales). Ainsi, les trois-quarts des latrines établissent en fait des limites de territoire, le reste se situant à proximité des terriers. Même si les cris et autres grognements, ainsi que le masque noir et blanc (bien visible dans l’obscurité) jouent un rôle dans la reconnaissance individuelle, l’odorat reste le sens prédominant chez les blaireaux.

Ceux-ci possèdent à cet effet des glandes odorantes spéciales à la base de leur queue, et également entre leurs doigts ; afin de signaler leur présence ou de souder les liens familiaux, les mustélidés griffent les troncs d’arbres et s’imprègnent mutuellement de leur parfum lors de rigolotes séances de « fesses à fesses ».

Comment ça ?! Un puant !

Ah, la culture télé… Les enfants confondent souvent le blaireau, ou le putois, avec une héroïne de dessins animés, une cousine américaine connue sous le vrai nom de moufette (ou « sconse »). Oui, c’est bien elle qui asperge ses prédateurs d’un gaz puant, produit de ses glandes anales… Un parfum de scandale… Un truc qui fouette grave… Bref, une odeur soufrée fortement nauséabonde, genre concentré d’œufs pourris, qui est vraiment très dissuasive !


Dans la nature, le doux parfum du blaireau n’est pas facilement décelable par l’homme. Sir Badger, en vrai gentleman civilisé, aime d’ailleurs la propreté ; son terrier ne ressemble guère à celui occupé par un certain canidé rouquin… C’est lui qui sent le fauve… Le renard ! L’odeur de son urine est caractéristique. Et Goupil a en plus la fâcheuse habitude de laisser des restes de nourriture dans les parages du terrier, surtout lorsqu’il y a des renardeaux.

merci à l'auteur de ce site : http://www.coulmes.net/traces.html

mardi 9 octobre 2007

« Cul de Sac », le village des blaireaux



Dans ma maison sous terre...

Les blaireaux habitent au cœur d’une forêt de feuillus à proximité d’une clairière, ou dans un petit bois à la lisière de champs, de prairies ou de vergers, parfois tout près des habitations humaines. Grâce à leurs pattes avant, larges et munies de longues griffes (jusqu’à 5 cm), ils sont équipés pour creuser et aménager de vastes terriers, anciennement nommés « tassonnières ». Ces terriers sont généralement creusés dans un terrain meuble et en pente, car c’est alors plus facile d’évacuer les déblais. (C’est un malin, ce blaireau…).

Dans le Vexin français, à la géologie particulière, j’ai remarqué que les terriers sont souvent situés dans un bois à flanc de coteau et creusés dans le sable (Cuisien), juste sous la dalle calcaire (Lutétien)… de manière à profiter d’un « toit » naturel d’excellente qualité ! Sur les buttes boisées, les niveaux de sables et grès dits « de Fontainebleau » sont aussi recherchés.

Véritable château souterrain, le terrier des blaireaux comporte plusieurs entrées, qui donnent accès à des couloirs et à des « chambres » sur plusieurs niveaux. Les galeries souterraines peuvent s’enfoncer à plus de 5 mètres de profondeur mais le « donjon », c’est à dire la loge principale spacieuse qu’occupe la famille, se situe souvent entre 1 et 2 mètres sous terre.


On parle de « gueule » pour désigner l’entrée d’un terrier de blaireau ; un grand terrier peut posséder de 5 à 20 gueules. Pour creuser l’ensemble de l’édifice, les mustélidés remuent plusieurs tonnes de terre ou de sable ! Le naturaliste voit tout de suite si une entrée est fréquentée, car une espèce de « toboggan » se forme alors sur le tas de déblais, conséquence du passage répété des animaux.


Une vie pépère en famille !


Les blaireaux sont casaniers et attachés à leur territoire et à leur terrier, au point que l’on parle de « village ». Chaque famille dispose de 20 à 200 hectares. Le terrier est occupé par 5 à 10 individus de tous âges qui cohabitent : papa, maman, leurs enfants (nommés « blaireautins », c’est mignon, non ?), ados d’un an, oncles et tantes, grand mère, ou parfois un jeune mâle vagabond du village voisin, en quête d’une amoureuse…

On a même souvent observé une renarde et ses renardeaux installés dans un coin du terrier, profitant d’une galerie à l’abandon. (Un squat ! Ne nous gênons plus…). Et tout ce petit monde vit ensemble des années durant, le terrier se transmettant de génération en génération ; en Angleterre, on connaît ainsi des villages de blaireaux occupés depuis plusieurs siècles !

Masque noir et blanc, dos gris… Qui suis-je ?



Il est impossible de confondre le blaireau européen avec un autre animal… cependant peu d’humains ont vraiment eu la chance de l’observer vivant, dans de bonnes conditions, ou de le photographier dans la nature… D’abord à cause de ses mœurs nocturnes, et ensuite, parce que c’est un mammifère d’un naturel discret et craintif, qui se méfie de nous, les hommes, et on le comprend ! Partons à la découverte de ce sympathique animal…

Il a une allure de petit ours : un corps massif, le pelage gris dessus et noir dessous, la tête blanche avec deux raies longitudinales noires qui s'élargissent vers l'arrière et passent au niveau des yeux noirs et des oreilles arrondies. Le museau est long et doté en son extrémité d’une belle grosse truffe. Des pattes courtes, musclées et armées de griffes non rétractiles, ainsi qu’une mâchoire puissante, signent son appartenance à la famille des Carnivores. Cependant, notre animal possède une dentition adaptée plutôt à un régime omnivore.

C’est un animal assez gros, plus lourd que le renard… Il est d’ailleurs le plus grand mustélidé de France, proche cousin de la loutre, de la martre, de la fouine, du putois, de l’hermine et de la belette. Le blaireau mesure entre 75 cm et 1 mètre, du museau pointu jusqu’au bout de la courte queue. Les mâles sont légèrement plus grands que les femelles. Un blaireau pèse en moyenne entre 10 et 12 kg, mais ce poids varie beaucoup en fonction de l’âge, du sexe et de la saison. En effet, ils prennent beaucoup de poids à l’automne, afin de survivre à l’hiver, et certains peuvent alors atteindre jusqu’à 20 kg !

Espèce de… blaireau !

Carte d’identité

Règne : Animal
Embranchement : Cordés /Vertébrés
Classe : Mammifères
Ordre : Carnivores
Famille : Mustélidés
Nom scientifique international : Meles meles Linné 1758
Nom français : Blaireau d’Eurasie
Noms populaires : Tasson, Tachon, Tesson
Nom anglais : Badger
Nom allemand : Dachs
Nom espagnol : Tejon
Nom italien : Tasso
Nom portugais : Texugo
Nom hollandais : Das
Nom danois : Graevling

Longueur : 75 à 100 cm (dont queue assez courte: 15 à 20 cm)
Hauteur au garrot : 30-35 cm.
Poids : 10-12 kg en moyenne, jusqu’à 20 kg avant l’hiver
Nombre de petits (par portée) : 2 à 5 blaireautins
Longévité : en captivité jusqu’à 15 ans ; dans la nature, 5 à 8 ans maximum
Régime alimentaire : omnivore (plats préférés : les lombrics et les fruits)
Habitat : forêts, vergers, prairies, lisières de champs cultivés…
Gîte : un grand et confortable terrier
Mœurs : nocturne, discret, sédentaire, aime la vie en famille, fouisseur, se gratte les puces avec nonchalance, a l’air pataud mais peut être vif et joueur.
Signes particuliers : masque noir et blanc, ne porte pas de lunettes, bon coup de griffe et beaucoup de nez !
Sa devise : Home sweet home

vendredi 5 octobre 2007

QUI SUIS JE ???

Bonjour et bienvenu(e) sur ce blog, amie lectrice ou ami lecteur !

Comme vous, je suis un humain parmi tant d’autres, quelconque et pourtant unique et extraordinaire… Je m'appelle Vincent, je suis naturaliste et animateur. Je souhaite juste mettre, pour moi, quelques réflexions au clair… (les paroles s’envolent, les écrits restent) et par la même occasion vous faire partager mon petit univers, enfin une face visible de cet univers ! Ce blog sera tout sauf un « journal intime ». Voici mes centres d'intérêts, mes passions, mes passe-temps, mes raisons de tenir à cette vie sur la Terre :

Vivre en paix et en harmonie à la campagne, me sentir dans la convivialité, le partage et le bonheur simple avec les humains que j'aime… ma compagne, mon petit garçon, ma famille, mes ami(e)s, mes collègues, les gens que je rencontre ou que je croise ; passer une soirée près d’un feu en dégustant une bonne bière, partager mes passions et mes intérêts autour d’une bouffe, raconter et rire, évoquer des souvenirs communs, apprendre des autres… Je suis quelquefois un peu « ours » (au réveil !), mais ceux qui me connaissent bien savent que je suis fondamentalement un être social, un bon vivant.

Amoureux de la Terre. J’aime observer et connaître la nature, la faune et la flore… Goûter à l’immense plaisir d’être au cœur d’un milieu naturel connu, ou en « exploration », le nez en l’air ou à terre, les yeux ouverts et les oreilles en alerte, jumelles autour du cou. J’aime toute la nature ! les oiseaux, les mammifères, les batraciens, les insectes, les plantes... d’ici ou d’ailleurs (quand j’ai la chance de pouvoir voyager un peu). Mon milieu de prédilection est la forêt. J’aime me promener seul ou partager cette passion… c’est d’ailleurs mon métier aujourd’hui.

Protéger le monde encore libre et sauvage qui nous entoure, essayer au mieux de respecter les valeurs et les idées qui sont miennes, et les défendre… m’investir au sein d’une association… Je suis un militant de l'écologie (au sens large : scientifique, politique, éducative...), un écocitoyen du monde… je ne sais pas ce que je laisserai, mais je veux être même « un grain de sable dans l’engrenage »...

Les enfants - parce que je n'ai jamais accepté de grandir vraiment et que je trouve en eux l'innocence, la joie de vivre, le jeu, la spontanéité et le sens du merveilleux qui manquent tant aux adultes, et parce qu’ils sont… notre avenir !

Je suis curieux de tout : de sciences et de technologies (biologie, astronomie, géologie, paléontologie, aéronautique), d’histoire et d’archéologie (surtout si elle est « expérimentale » (tir à l’arc préhistorique)… Souvent plongé dans les bouquins, les revues ou… Internet ! J’aime aussi écrire… J’ai fait du théâtre. J’adore le cinéma. j’étais plutôt bon en français et en philo, malgré un parcours dit « scientifique » Vous avez dit intello ?

Les voyages, ou le rêve de voyage… l’expédition douce, en famille, la tente de toit visée sur la voiture, nous privilégions toujours une destination naturaliste et/ou d’intérêt culturel. J’ai passé une semaine en Guyane, qui m’a laissé des souvenirs inoubliables… et un voyage récent en Irlande génial !

Au fait, pourquoi « Vincent chez les blaireaux » ? Parce que le blaireau est un peu mon «animal totem », que j’ai un plaisir immense à rechercher ses traces dans ma région (et à l’observer à l’occasion), et parce quelques représentants de ce fascinant mustélidé habitent… derrière chez moi ! Les premiers post de ce blog lui seront consacré, après ce sera suivant l’inspiration du moment...

Bonne lecture !