jeudi 11 octobre 2007

Mini patte d’ours, et autres indices...



"Elémentaire, mon cher Watson"

Pour le naturaliste, trouver des latrines représente un indice de présence important, signe quasi certain de l’occupation du terrier le plus proche, surtout si, en plus, il y a eu un remue-ménage évident devant certaines gueules (par exemple, du sable récemment projeté sur les plantes), de nombreuses coulées bien marquées, de la terre retournée et grattée, des griffures sur les arbres (jusqu’à une hauteur d’ 1 m. 50 environ) ou encore, une trouvaille… une touffe de poils tricolores accrochée à un fil barbelé !



En détective averti, le « blaireaulogue » va bien sûr rechercher les empreintes de pattes dans la boue ou le sable… Elles sont caractéristiques ; une forme de petite main, avec 5 doigts et des griffes souvent marquées (sur la patte antérieure, surtout). On dirait une petite patte d’ours… D’ailleurs le blaireau est presque plantigrade, c’est à dire que, comme chez l’ours ou l’homme, toute la plante des pieds repose parfois sur le sol lorsqu’il se déplace. Mais cela reste exceptionnel, lors d’une marche vraiment tranquille, car l’animal peut aussi trotter ou galoper. Si le blaireau saute rarement, il est capable cependant de grimper aux arbres jusqu’à une hauteur de 5 mètres environ, et il sait bien nager. Une fois l’empreinte identifiée, plus de doute possible, le terrier est habité !





L’hiver viendra, les gars,…

Hé non, les blaireaux n’hibernent pas ! La marmotte, le muscardin, le loir ou les chauves-souris s’endorment profondément, passant à une sorte de vie ralentie pendant les mois d’hiver. On constate chez ces animaux un ralentissement du rythme cardiaque et une baisse sévère de la température corporelle. Ce n’est pas tout à fait le cas de nos amis mustélidés...

Ayant accumulé des réserves de graisse en mangeant comme des goinfres pendant l’automne, ils passent les longues soirées d’hiver au chaud, sans quitter leurs pantoufles, à flemmarder dans la paille et à ronfler au plus profond de leur terrier douillet (« Home sweet home », comme disent nos amis d’outre-Manche). Mais lorsqu’une furieuse envie de faire pipi leur prend, ils leur arrive fréquemment de sortir se dégourdir les pattes en plein mois de janvier ; c’est ainsi qu’il m’est arrivé plusieurs fois de suivre une piste de blaireau… dans la neige !



Aucun commentaire: